La Métropole coordonne une campagne de sensibilisation au harcèlement sexiste et aux violences sexuelles, notamment dans les transports en commun.

Si on ne s’en tenait qu’aux statistiques (voir ci-dessous), on en déduirait que le harcèlement sexiste et les violences sexuelles sont en recrudescence dans les transports en commun du territoire. Ce n’est pas l’analyse qu’en font les autorités. « De l’avis général (police, gendarmerie, transporteurs), les campagnes de communication, le phénomène #MeToo, ont permis de délier les langues et les victimes ont davantage le réflexe de porter plainte ou d’aller demander de l’aide, et les témoins de porter secours aux victimes », commente Stéphanie Knezovic, chargée d’études Transport à la Métropole. Les faits ne sont pas forcément plus nombreux, ils sont davantage connus, et donc recensés. « Les victimes, essentiellement des femmes, se manifestent de plus en plus, confirme Abdelatif Lebdour, responsable du pôle Lutte contre la Fraude et Prévention (près de 80 agents) chez Transdev Rouen. De notre côté, nous avons sensibilisé et formé tout le personnel terrain pour accompagner et prendre en charge les clients concernés. » À la base du dispositif, le conducteur, qui doit mettre la victime en sécurité et déclencher les secours. « Il est même conseillé aux personnes qui se sentent vulnérables de se mettre à l’avant du véhicule, même en l’absence de menace. Particulièrement le soir et la nuit. » La prévention s’est d’ailleurs enrichie fin 2020 de la « descenteà la demande ». Tout client seul ou accompagné d’enfants, se sentant en situation d’insécurité, peut demander à descendre entre deux arrêts de 22h à la fin du service. Ce dispositif concerne les lignes TEOR (sauf le centre-ville), les lignes Fast et le Noctambus.

 

Les faits

L’impression d’être suivie, des regards un peu trop insistants, des commentaires, menaces, frottements, attouchements, exhibitions sexuelles... Ces comportements sont des délits passibles de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende.

 

Je suis victime

Au moment des faits, dire stop à l’agresseur, se manifester auprès des autres voyageurs, des médiateurs ou vérificateurs, alerter le plus vite possible le conducteur qui vous mettra en sécurité et préviendra les secours (médiateurs, police, pompiers...). Après les faits, la victime doit porter plainte et se manifester le plus rapidement possible, idéalement dans les trois jours, afin de permettre l’utilisation de la vidéosurveillance. Pour faciliter la recherche de l’agresseur et la procédure, il est utile de relever le numéro de la ligne, le numéro du bus, TEOR ou Métro, l’heure des faits, la direction du véhicule et l’arrêt le plus proche.

Je suis témoin

Il faut si possible, sans se mettre en danger ni être violent, porter assistance à la victime, alerter le conducteur et les secours, actionner les caméras de vidéosurveillance.